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« Sous serre photovoltaïque, il faut savoir s’adapter… »

« La diversité de production fait que c'est plus difficile à cultiver mais les différents insectes peuvent aussi se neutraliser entre eux », détaille David Monceret.

Depuis deux ans, David et Anne Monceret produisent de nombreux légumes mais ont aussi planté des cerisiers, avocats et autres agrumes sous serre photovoltaïque. Il témoigne : « C’est une façon différente de produire, d’arroser… »

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« À l’époque, on entendait dire que rien ne poussait sous serre, se souvient David Monceret, maraîcher et arboriculteur à Beaumont-de-Lomagne, dans le Tarn-et-Garonne. Alors, je suis allé voir des collègues qui travaillent comme ça. Et ça marche, mais il faut savoir s’adapter. »

Après deux saisons sous sa serre photovoltaïque de 4 ha construite par Reden, l’agriculteur peut le dire aujourd’hui : « Je ne vois que des avantages à cette production sous serre de légumes variés, de fruits, d’agrumes. Parce que le rendement est plus important — je ne sais pas exactement dans quelle mesure. Les conditions de travail sont aussi plus favorables, notamment quand il pleut, qu’il fait très chaud ou très froid. »

Sans compter que l’investissement, de 6 millions d’euros environ, a été pris en charge par Reden, qui, en échange, vend les 5 200 kilowattheures d’électricité. Ici, 50 % de la toiture est couverte de panneaux bifaciaux, installés sur les pans sud.

« Maintenir une certaine humidité »

Dans cette atmosphère chaude, David et Anne Monceret ont décidé de mener leurs cultures en bio, comme ils le font sur 50 des 400 hectares que compte leur exploitation de melons, oignons et arboriculture en plein champ. David Monceret, qui commercialise également à des grossistes, explique : « L’idée, c’était de pouvoir compléter la vente de légumes à la ferme, une bonne partie de l’année. »

D’où une diversité de productions : tomates, courgettes, concombres, betteraves, poivrons, herbes aromatiques… Cerisiers et avocatiers complètent le tableau. Ils arriveront à maturité dans plusieurs années. Enfin, « l’an dernier, j’ai mis des agrumes parce qu’on avait trop de légumes... donc on avait du mal à les vendre. Je teste… », sourit-il. De fait, de nombreuses productions « exotiques » ont été lancées sous serre dans le Sud-Ouest : avocat, litchi, kiwi rouge…

L’agriculteur admet : « Sous serre, je découvre chaque année. C’est une façon différente de produire, d’arroser… Notamment parce qu’il faut maintenir une certaine humidité mais qu’elle ne doit pas être trop importante ! » Il a aussi abandonné certaines productions sous serre : l’oignon, la carotte, la citrouille et la pastèque notamment, qui « sont plus adaptés au plein champ ».

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